Célébration du 1é mai sur toile de fond de crise

Jeudi 2 Mai 2024

Le premier mai, fête internationale du travail, a été célébré ce mercredi, sur une toile fond de grave crise, marquée « par une dégradation sans précédent, des conditions de vie et de travail » des salariés, selon Abdallahi ould Mohamed, dit NAH, Secrétaire Général de la Centrale Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM).


Ce responsable syndical s’est exprimé à la fin d’un défilé organisé à travers les rues de Nouakchott,  par sa centrale, à laquelle sont affiliés plusieurs milliers de travailleurs recensés dans tous les secteurs.
Il a expliqué la dégradation des conditions de vie des employés  par une flambée générale  des prix, une baisse du pouvoir d’achat, un recul général des libertés et   déploré une large  absence de conventions sectorielles, qui ne couvrent pas plus de cinq (5) secteurs de la vie sociale en Mauritanie, malgré de multiples appels à l’ouverture de négociations, jusque là ignorés par le gouvernement.
Ainsi, de nombreuses  doléances restent en souffrances depuis plusieurs années « la non application à une large échelle de la Hausse du Salaire Minimum Inter Professionnelle Garantie (SMIG) décidée par les autorités, des milliers de travailleurs sans couverture sociale, l’absence d’un cadre de dialogue social  permanent…. ».
Au-delà des questions purement sociales, le discours du  Secrétaire Général de la CGTM avait  également une tonalité politique : il a  dénoncé le génocide de l’armée israélienne  sur les populations de Gaza, l’absence de solution au passif humanitaire en Mauritanie et le recul des libertés.