Dans l’ère de la campagne électorale pour la présidentielle du 29 juin 2024

Mardi 18 Juin 2024

Lancée vendredi dernier à 00 heure, la campagne pour l’élection présidentielle du 29 juin 2024, semble atteindre sa vitesse de croisière.


En effet,  malgré la coïncidence avec la grande fête  de Tabaski, événement religieux de la plus haute importance, doublé d’une grande dimension familiale et sociale, les candidats n’ont pas interrompu le marathon géographique à travers les différentes régions et villes de la Mauritanie. Entre  bilan  à défendre  et promesses de rupture, les prétendants au fauteuil présidentiel tentent de convaincre.  Ainsi, le candidat Mohamed Cheikh El Ghazouani se trouve ce lundi, jour de fête, dans la ville d’Aioun El Atrouss, la perle des Hodh.  Une  localité  dans laquelle le candidat sortant a mis en avant « les réalisations sociales » sous son premier mandat « 77.000 personnes couvertes par l’assurance maladie, 12.000 familles bénéficiaires de Cash Transfert, des investissements dans le domaine de la santé, de l’éducation et des infrastructures ».  Il a par la suite décliné les perspectives d’avenir, avec un deuxième mandat qui sera  dédié à la jeunesse : lutte contre le chômage et la précarité, des actions en faveur de  l’épanouissement  des jeunes, à travers la promotion des loisirs et une lutte sans merci contre la corruption, véritable frein au développement. Le candidat Ghazouani  a également magnifié « le climat de stabilité et la sécurité qui prévaut en Mauritanie » dans une région du Sahel en proie à l’expansion du terrorisme, le grand banditisme et l’instabilité politique. Présent à Selibaby ces dernières heures, Biram  Dah Abeid, a plaidé en faveur d’un  changement systématique, unique voie pour mettre fin « aux injustices, à  l’exclusion de l’écrasante majorité et le pillage des ressources nationales par une minorité ». Le candidat de la coalition « Biram 2024 » a enfin  appelé  ses partisans « à voter massivement le dimanche 29 avril,  et à sécuriser  le choix de la victoire à travers les urnes ». Le file rouge du discours de Biram Dah Abeid est constitué   des attaques contre la gouvernance Ghazouani et l’invitation récurrente de ses partisans à la mobilisation contre la fraude électorale. Pour  sa part, le candidat de TAWASSOUL, principale force de l’opposition parlementaire,  Hamadi Sid’El Moctzar, est allé à la rencontre des populations d’Akjoujt et Bénichab. Il s’est engagé à procéder à une profonde refonte du mode d’exploitation des mines,  notamment,  les conditions de travail, dans  certains  sites, présentant un danger pour l’environnement  la santé des populations. Il s’est enfin engagé à impulser « le  développement de la région » grâce aux revenus tirés des ressources naturelles. Quant au  Pr Lô Gourmo, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), il  résume les premiers jours de la campagne de maître El Id Mohamed Mbareck, candidat de l’Alliance des Forces du Salut (AFS), soutenu par sa formation.   Le haut responsable de l’UFP  présente « une campagne dans un enthousiasme portée par la conviction profonde  d’être le véritable challenger du candidat-président sortant, Mohamed Cheikh El Ghazouani. Cette  conviction repose sur d’abord  sur la diversité et la qualité des partis, mouvements et personnalités, qui l’ont adoubé et le soutiennent avec ferveur depuis l’annonce de sa candidature. Elle repose aussi  sur la mobilisation populaire, surtout les jeunes et les femmes, qui se traduit partout dans les meetings et représentations du candidat, dont le discours  rompt avec   les promesses  faciles habituelles et surtout, la démagogie et le populisme,  qui font de moins en moins recette. Le candidat a su se démarquer très vite des tendances courantes aux appels sectaires, pour s’installer dans un leadership patriotique et unitaire, nourri par une expérience solide de combattant de la liberté et du progrès dans le pays, face aux calculs politiciens et aux dérives,  qu’ils peuvent entraîner dans un pays menacé de toute part par la mauvaise gestion, la corruption et  les crises existentielles multiples ».

Amadou Seck Seck