Séries de réunions chez « INSAF » suivies bientôt de missions vers le Sud

Jeudi 2 Janvier 2025

Après une longue période d’hibernation, « INSAF » le principal parti de la majorité soutenant le régime de Mohamed Cheikh El Ghazouani, a organisé une série d’activités politiques fin décembre, et se prépare à envoyer une série de missions dans certaines régions « pour aller à l’écoute des populations » selon plusieurs sources concordantes.


Dans le cadre de cette nouvelle dynamique,   les représentants des régions au niveau du Conseil National (CN), ont été conviés à une première  réunion organisée le 21 décembre 2024, à l’issue de laquelle il leur été demandé  de se rendre sur le terrain, pour  recueillir les doléances, les  revendications de la base du parti, et plus généralement des populations, par région.
Le deuxième acte de cette intense activité politique, noté le 29 décembre 2024, porte sur l’organisation du congrès du Conseil National (CN), avec la participation de 335 conseillers. Un conclave axé sur deux (2) thèmes : (1) la prorogation du mandat des conseillers pour une durée d’une année et la situation particulière dans la région du Guidimakha, qui va recevoir la première  mission à partir du samedi  04 janvier.
Dans le timing, ce regain d’activités, avec un accent particulier sur  la vallée du fleuve Sénégal, intervient au moment de l’annonce du lancement des activités d’une coalition politique « anti système »  autour du député et leader anti esclavagiste, Biram Dah Abeid, qui semble installer une grande méfiance et même un début de panique, dans les rangs de la majorité, par rapport notamment à la solidité des bastions « INSAF » dans cette  partie du pays.
En effet, au  cours de la deuxième  réunion, plusieurs cadres du Guidimakha,  ont rappelé la situation particulière de cette  région « la plus pauvre du pays, avec un nombre limité de cadres, sans grands hommes d’affaires, et toutes les conséquences induites par une telle situation, par rapport aux grandes batailles politiques ».
Les populations sont nourries et logées par une diaspora, généralement frondeuse,  dont la contribution à l’équilibre économique et sociale de  toutes les familles, est une réalité incontournable de la donne politique locale.
 Ces mauritaniens de l’extérieur   orientent  le vote  d’une frange importante de la population vers l’opposition, pour sanctionner des cadres locaux « inutiles » selon un diagnostic sans complaisance, établi en interne.
Une équation sérieuse par rapport à laquelle aucune solution ne pointe à l’horizon, à la veille d’une mission par rapport à laquelle plusieurs cadres se plaignent de  manque de moyens et d abandon.
 

Amadou Seck Seck