Vers un séisme dans le paysage bancaire mauritanien

Samedi 30 Décembre 2023

La mise en œuvre prochaine d’une directive récente de la Banque Centrale de
Mauritanie (BCM) au sujet d’une hausse du capital minimum des banques, avec
l’obligation de le libérer, aura les conséquences inévitables d’un séisme sur le
paysage bancaire national et plus généralement sur l’économie, selon les avis
concordants de nombreux spécialistes du secteur, économistes et juristes.


En Effet, une instruction du gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie
(BCM), délivrée sous le numéro 029/GR/2023, en date du 27 décembre 2023,
indique que « le capital minimum des banques de droit mauritanien, est fixé à
deux milliards d’ouguiyas (2.000.000.000) et que ces institutions sont tenues
de disposer de ce capital minimum libéré en totalité.
Les fonds propres de base nets, tels que définis à l’article 6 de l’instruction du
gouverneur de la BCM, doivent être maintenus en permanence à un niveau
minimum de trois milliards d’ouguiyas (3.000.000.000).
Les banques déjà agrées ont jusqu’au 31 mai 2024, pour se conformer à la
nouvelle exigence, A cet effet, elles sont tenues d’augmenter leur capital
conformément à un calendrier mensuel, représentant au moins un cinquième de
l’augmentation requise » peut on lire sur l’instruction du gouverneur de la
BCM. Cette formulation donne un caractère rétroactif à la mesure du 27
décembre.
L’entrée en vigueur de cette nouvelle instruction aura plusieurs conséquences
sur le paysage bancaire, avec de possibles fusions et d’inévitables disparitions,
mais aussi des répercussions sur l’économie (taux d’intérêts le prix de
l’immobilier…).