Suite aux expulsions massives de ressortissants subsahariens séjournant en Mauritanie, voici le cri de cœur d'un haut cadre, entretenant de forts liens affectifs avec la communauté ivoirienne
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BAD : Task-force pour Sidi ould Tah et la bataille de la lagune ébrié
Sidi ould Tah, directeur général de la Banque Arabe pour le DéveloppementÉconomique de l’Afrique (BADEA), ancien ministre sous le magistère du président Mohamed ould Abdel Aziz et toute la Mauritanie rêvent de la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), une institution fondée en 1964 qui s’est imposée en clé de voûte du développement économique du Continent, grâce au financement de nombreux projets stratégiques dans tous les domaines (agriculture, infrastructures, énergies, etc.).

Le titulaire du prestigieux poste sera élu le 29 Mai prochain pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois, à l’issue des Assemblées générales annuelles de l’institution financière panafricaine, prévues à Abidjan.Pour traduire cette ambition en acte, le gouvernement mauritanien a pris l’option de se jeter dans « la bataille » toutes voiles dehors, avec la mise en place de deux structures de soutien combinées : une véritable « Task-force » nantie de missions spécifiques et bien définies.
Il s’agit tout d’abord d’un Comité de Pilotage (CP) placé sous l’autorité du Premier ministre, Moctar ould Diaye, et « chargé de définir les grandes lignes du soutien au candidat ».Puis d’une Coordination Générale (CG), sous la houlette du ministre de l’Économie et des finances, Sid’Ahmed ould Bouh, gouverneur à la BAD, et « chargée de la mise en œuvre opérationnelle et du suivi des actions définies par le CP. Celui ci est composé d’une quinzaine de personnes et se comporte en directoire de campagne appelé à travailler, pied au plancher, « avec un compte rendu détaillé de l’évolution des opérations toutes les quinzaines » et des « éléments d’information sur le positionnement », explique le décret daté du 17 Mars qui en désigne les membres.
Il s’agit tout d’abord d’un Comité de Pilotage (CP) placé sous l’autorité du Premier ministre, Moctar ould Diaye, et « chargé de définir les grandes lignes du soutien au candidat ».Puis d’une Coordination Générale (CG), sous la houlette du ministre de l’Économie et des finances, Sid’Ahmed ould Bouh, gouverneur à la BAD, et « chargée de la mise en œuvre opérationnelle et du suivi des actions définies par le CP. Celui ci est composé d’une quinzaine de personnes et se comporte en directoire de campagne appelé à travailler, pied au plancher, « avec un compte rendu détaillé de l’évolution des opérations toutes les quinzaines » et des « éléments d’information sur le positionnement », explique le décret daté du 17 Mars qui en désigne les membres.

Un panel de têtes couronnées pour une mission historique
Le Premier Ministre Moctar ould Diay est un homme politique très en vue au plan interne. Mais, dans cette nouvelle mission – diriger le CP – c’est plutôt le cadre rompu aux négociations bilatérales et multilatérales qui est sollicité.Ancien ministre des Finances et de l’économie, ex-ADG de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), il a conduit et conclu plusieurs accords avec les partenaires au profit de la Mauritanie.
Ancien DG des Impôts, il connaît en outre parfaitement les arcanes des finances publiques et fut la cheville ouvrière de la Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP), le référentiel des politiques publiques mauritaniennes adopté en 2016, au cours de son passage au Ministère des Affaires Économiques et du Développement (MAEF). Statisticien de formation, « Moctar », comme l’appellent ses intimes, dispose donc de nombreux atouts pour réussir sa mission. Un travail diplomatique dans le cadre du quel il devrait bénéficier de l’important réseau de relations tissées par Mohamed Cheikh El Ghazouani au cours de sa présidence de l’Union Africaine (UA).
Le comité de pilotage regroupe d’autres hautes personnalités : Moulaye Mohamed Laghdaf, ministre secrétaire général de la Présidence et ancien Premier ministre ; Mohamed Salem ould Merzough, ministre des Affaires Étrangères, de la coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur ; et divers autres membres du gouvernement. Ces responsables gouvernementaux vont bénéficier de l’expertise pointue de la crème de la Diaspora et des cadres vivants au pays. Une belle brochette de financiers, juristes, spécialistes du développement, diplomates bien au fait de la complexité et des exigences attachées à la conduite d’une bataille hautement stratégique, forte d’enjeux multiples.
Parmi ces cadres, on peut citer, à titre d’exemple,Kalidou Gadio, avocat d’affaires, diplômé de Harvard en Droit financier, après un détour par la Sorbonne. Ce natif de Kaédi a fait toute sa carrière à la BAD et gravi ses échelons de 1989 à 2016, chef de division puis directeur et conseiller juridique général pendant plus de dix ans.Ou encore maître Bal Mohamed Habib, ancien ambassadeur à Genève et ex-SG du ministère des Affaires Étrangères ; El Ghassim Wane, ancien directeur de Cabinet du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) et ex-patron de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) ; Jamal Taleb, avocat inscrit au barreau de Paris, chargé de communication de la campagne ; Naha mintMouknass, ancienne ministre des Affaires Étrangères ; Alassane Bâ, consultant, après plusieurs années passées à la BAD…
Ancien DG des Impôts, il connaît en outre parfaitement les arcanes des finances publiques et fut la cheville ouvrière de la Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP), le référentiel des politiques publiques mauritaniennes adopté en 2016, au cours de son passage au Ministère des Affaires Économiques et du Développement (MAEF). Statisticien de formation, « Moctar », comme l’appellent ses intimes, dispose donc de nombreux atouts pour réussir sa mission. Un travail diplomatique dans le cadre du quel il devrait bénéficier de l’important réseau de relations tissées par Mohamed Cheikh El Ghazouani au cours de sa présidence de l’Union Africaine (UA).
Le comité de pilotage regroupe d’autres hautes personnalités : Moulaye Mohamed Laghdaf, ministre secrétaire général de la Présidence et ancien Premier ministre ; Mohamed Salem ould Merzough, ministre des Affaires Étrangères, de la coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur ; et divers autres membres du gouvernement. Ces responsables gouvernementaux vont bénéficier de l’expertise pointue de la crème de la Diaspora et des cadres vivants au pays. Une belle brochette de financiers, juristes, spécialistes du développement, diplomates bien au fait de la complexité et des exigences attachées à la conduite d’une bataille hautement stratégique, forte d’enjeux multiples.
Parmi ces cadres, on peut citer, à titre d’exemple,Kalidou Gadio, avocat d’affaires, diplômé de Harvard en Droit financier, après un détour par la Sorbonne. Ce natif de Kaédi a fait toute sa carrière à la BAD et gravi ses échelons de 1989 à 2016, chef de division puis directeur et conseiller juridique général pendant plus de dix ans.Ou encore maître Bal Mohamed Habib, ancien ambassadeur à Genève et ex-SG du ministère des Affaires Étrangères ; El Ghassim Wane, ancien directeur de Cabinet du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) et ex-patron de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) ; Jamal Taleb, avocat inscrit au barreau de Paris, chargé de communication de la campagne ; Naha mintMouknass, ancienne ministre des Affaires Étrangères ; Alassane Bâ, consultant, après plusieurs années passées à la BAD…

Atouts du candidat
Difficile de se livrer à une météo et des pronostics, risqués dans la perspective d’un vote volatile avec les différents membres du tour de table constituant un actionnariat détenu par des acteurs régionaux et non-régionaux, et des choix susceptibles d’évoluer à la dernière minute. Il est cependant possible, en dépit de la qualité des adversaires en présence, d’évaluer les chances de Sidi ould Tah sur la base des atouts dont il dispose.
Pour Adama Wade, Directeur de Publication de FINANCIALAFRIK, candidat de la Mauritanie « incarne l’alternative par rapport à ses concurrents, en ce sens qu’il renforce la connexion entre le monde arabe et l’Afrique.
Il se place dans la perspective d’une plus grande implication des capitaux arabes dans le processus de mobilisation des ressources additionnelles pour la BAD.
Il pourrait également contribuer au processus de diversification de l’actionnariat, permettre aux pays émergeants de renforcer leur présence et redonner confiance aux « classiques » : les pays occidentaux ; qui n’ont pas toujours été présents, ces dernières années, en termes de souscriptions, notamment lors des deux dernières augmentations de capital ». En fait, ces actionnaires ont souscrit… sans libérer les fonds matérialisant leurs engagements.
Cette perspective positive et les attentes qui en découlent sont suggérées par le parcours du candidat mauritanien aux commandes de la BADEA pendant une décennie. D’une institution non notée en 2015, Sidi ould Tah a porté celle-ci sur les cimes de l’appréciation positive des agences de notation, avec une évaluation de triple « A » par l’agence japonaise. Durant son service, le capital de la BADEA a explosé, passant du simple au triple, avec une transformation radicale des interventions, traduite par un soutien simultané aux pays et aux institutions financières, avec une démultiplication de l’impact de l’action de la banque sur les activités du secteur privé.
Le natif de Méderdra (le 31 Décembre 1964) a transformé en profondeur la BADEA grâce à un leadership visionnaire ouvrant d’importantes perspectives, adossées à un plan de financement à hauteur de 18,375 milliards de dollars, adopté en Décembre 2024 et strictement destiné au développement de l’Afrique.
Un parcours et des actions qui ont permis de tisser un vaste réseau d’intérêts et d’amitiés de la plus haute importance,pour contourner les obstacles d’un challenge historique dont on se contentera maintenant de nommer les candidats : outre Sidi ould Tah(Mauritanie), Amadou Hott (Sénégal), le docteur Maimbo Samuel Munzélé (Zambie),Tolli Abbas Mahamat (Tchad) et madame Tshabalala Bajabulilé Swazi (Afrique du Sud).Et chacun de ces prétendants mène sa propre campagne pour aller à la pêche aux voix des actionnaires régionaux et non régionaux, constituant le tour de table de la prestigieuse institution financière…
Pour Adama Wade, Directeur de Publication de FINANCIALAFRIK, candidat de la Mauritanie « incarne l’alternative par rapport à ses concurrents, en ce sens qu’il renforce la connexion entre le monde arabe et l’Afrique.
Il se place dans la perspective d’une plus grande implication des capitaux arabes dans le processus de mobilisation des ressources additionnelles pour la BAD.
Il pourrait également contribuer au processus de diversification de l’actionnariat, permettre aux pays émergeants de renforcer leur présence et redonner confiance aux « classiques » : les pays occidentaux ; qui n’ont pas toujours été présents, ces dernières années, en termes de souscriptions, notamment lors des deux dernières augmentations de capital ». En fait, ces actionnaires ont souscrit… sans libérer les fonds matérialisant leurs engagements.
Cette perspective positive et les attentes qui en découlent sont suggérées par le parcours du candidat mauritanien aux commandes de la BADEA pendant une décennie. D’une institution non notée en 2015, Sidi ould Tah a porté celle-ci sur les cimes de l’appréciation positive des agences de notation, avec une évaluation de triple « A » par l’agence japonaise. Durant son service, le capital de la BADEA a explosé, passant du simple au triple, avec une transformation radicale des interventions, traduite par un soutien simultané aux pays et aux institutions financières, avec une démultiplication de l’impact de l’action de la banque sur les activités du secteur privé.
Le natif de Méderdra (le 31 Décembre 1964) a transformé en profondeur la BADEA grâce à un leadership visionnaire ouvrant d’importantes perspectives, adossées à un plan de financement à hauteur de 18,375 milliards de dollars, adopté en Décembre 2024 et strictement destiné au développement de l’Afrique.
Un parcours et des actions qui ont permis de tisser un vaste réseau d’intérêts et d’amitiés de la plus haute importance,pour contourner les obstacles d’un challenge historique dont on se contentera maintenant de nommer les candidats : outre Sidi ould Tah(Mauritanie), Amadou Hott (Sénégal), le docteur Maimbo Samuel Munzélé (Zambie),Tolli Abbas Mahamat (Tchad) et madame Tshabalala Bajabulilé Swazi (Afrique du Sud).Et chacun de ces prétendants mène sa propre campagne pour aller à la pêche aux voix des actionnaires régionaux et non régionaux, constituant le tour de table de la prestigieuse institution financière…
Amadou Seck Seck
31/03/2025