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Plainte de Maouloud contre Biram : symbole d'une opposition en lambeaux

Jeudi 22 Février 2024

Le bureau de l’assemblée nationale a levé l’immunité parlementaire du député Biram Dah Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste et du parti non reconnu, RAG, élu sous les couleurs de la formation « Sawab » Mardi dernier.


Cette mesure fait suite à une plainte déposée par maitres Lô Gourmo Abdoul et Mohemed Lehbib Chérif,  agissant au nom de   Mohamed ould Maouloud, président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), auprès du procureur de la République du tribunal de la wilaya de Nouakchott Ouest, le mardi  13 février 2024.
 La requête des 2 avocats est motivée par des audio, largement diffusés sur les Réseaux Sociaux,  à travers lesquels,  Biram Dah Abeid soutient que le banquier Mohamed Bouamata, a financé Mohamed Maouloud, à hauteur de 500 millions de MRO, à l’occasion de l’élection présidentielle de juin 2019.
 Une bataille électorale  à laquelle le président l’UFP avait participé sous les couleurs d’une coalition formée par son parti et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) d’Ahmed ould Daddah.
              Procédure en mode fast track
Sur le plan timing, on note que la levée de l’immunité parlementaire de BDA intervient une semaine, jour pour jour, après le dépôt de la plainte.

 


 Un constat qui renvoie l’image d’une procédure conduite  en mode fast track, même si le procureur n’a pas suivi la voie « du flagrant délit continu » qui  se matérialisant par une infraction commise à travers les Réseaux Sociaux, évoqué par maître Lo, avocat de Maouloud.
Au-delà des éléments factuels liés à la conduite de l’affaire, on peut relever le contexte politique dans lequel elle intervient, c'est-à-dire à quelques mois  de l’élection présidentielle du 22 juin 2024, à laquelle le député Biram Dah Abeid a déjà déclaré sa candidature.
Du coup,  cette plainte «pour diffamation » apparait comme le symbole d’une opposition en lambeaux, à moins de 5 mois d’une échéance capitale pour son avenir et celui de la Mauritanie.
En effet, 2  figures de la mouvance  vont laver le linge sale devant le prétoire.
Ce constat factuel  interdit de penser à la perspective d’une candidature commune  en perspective de l’échéance de juin 2024, même si nos hommes ont le dos élastique et une grande capacité d’adaptation, quand les circonstances exigent un retournement de boubous.
 


Présenté comme l’opposant mauritanien  le plus populaire depuis plusieurs années, BDA devrait se poser en rassembleur et éviter les attaques personnelles contre les autres leaders, même s’il lui arrive de penser que « certains d’entre eux pactisent avec le pouvoir » car, il s’agit d’une stratégie contre productive.
Un candidat à une élection présidentielle, portant l’espoir d’une importante frange de ses compatriotes, doit donner la priorité à l’exposition de son programme et laisser les attaques personnelles, à ses lieutenants, dont une éventuelle condamnation aurait moins de  conséquences dramatiques au plan politique.
Nous assistons aujourd’hui à un spectacle à travers lequel les opposants se donnent des coups et se mettent à les compter, à l’image des naufragés du Radeau de la Méduse, au grand bénéfice d’un président sortant, dont le bilan est au centre d’une vive polémique entre ses partisans et une importante frange de l’opinion.   
Faut-il garder  l’espoir d’une solution amiable, suite à des médiations, pour le moment sans résultat, à l’image de la démarche de Bâ Mamadou Bocar, président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR) et du député Khali Diallo, élu de la coalition « Espoir Mauritanie ».
Vivement un épilogue  qui préserverait  l’honneur et la dignité  des protagonistes, et la perspective d’une élection présidentielle ouverte au leader anti esclavagiste.
              
   
 
 
 
 
  
 
 

Amadou Seck Seck






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Mali: attaque jihadiste à Bamako, ce que l'on sait

Les jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont revendiqué mardi une double attaque contre l'aéroport militaire et un camp de gendarmerie à Bamako. Ce que l'on sait de cette opération sans précédent depuis des années dans la capitale malienne.

- Le déroulé des évènements -
 
Bamako s'est réveillée vers 5H00 au son des tirs d'armes à feu entrecoupés de déflagrations. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué une double attaque contre l'aéroport militaire et contre l'école de gendarmerie à quelques minutes de là.
 
Le chef d'état-major des armées, le général Oumar Diarra, s'est contenté de parler de "tentatives d'infiltration un peu complexes", mais seulement à la gendarmerie, sans parler de l'aéroport. L'armée a assuré que l'attaque avait été déjouée et que la situation était "sous contrôle".
 
Cependant, des affrontements se faisaient toujours entendre dans l'après-midi près de l'aéroport.
 
- Le bilan de l'opération -
 
Comme presque systématiquement en matière sécuritaire sous la junte, les informations sur le  mode opératoire de l'attaque ou son bilan sont rares, dans un contexte d'accès restreint à l'information, et le restaient en début de soirée.
 
Le JNIM a assuré avoir infligé "d'énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires". Un responsable aéroportuaire s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a rapporté la destruction de six appareils, sans plus de précision, ainsi que de rampes de lancement de drones. Elle a ajouté qu'il y a eu "des morts", sans plus de détails.
 
Les autorités sont restées silencieuses sur les dommages subis. "Les terroristes qui étaient infiltrés ont été neutralisés", a dit le chef d'état-major. La télévision d'Etat a montré des images d'une vingtaine d'hommes prisonniers, les mains entravées et les yeux bandés. Des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré des corps calcinés.
 
- L'impact de l'attaque -
 
Il va au-delà des dégâts humains et matériels.
 
Pour la première fois depuis longtemps, le JNIM, l'un des principaux acteurs jihadistes au Mali avec l'organisation Etat islamique, porte à Bamako même le combat mené depuis des années contre l'Etat malien.
 
Alors que certaines régions du pays, dont le nord et le centre où le JNIM est le plus actif, restent en proie à des attaques quasi quotidiennes, la capitale avait été préservée de l'insécurité depuis les attentats meurtriers du restaurant La Terrasse (avril 2015), de l'hôtel Radisson Blu (novembre 2015) et l'attaque contre l'hôtel Nord-Sud (mars 2016).
 
Le JNIM, engagé dans une lutte pour le contrôle du territoire en vue d'y imposer sa vision sociale rigoriste et ses intérêts économiques, a étendu son emprise en direction de la capitale et du sud, malgré les opérations renforcées de l'armée malienne et du groupe Wagner.
 
En juillet 2022, le JNIM a frappé au cœur du pouvoir avec une attaque suicide à Kati, ville garnison et fief de la junte.
 
- Une stratégie prise pour cible -
 
La junte, qui a pris le pouvoir par la force en 2020 en affichant le rétablissement comme sa priorité absolue, assure régulièrement avoir inversé la tendance contre les "terroristes" (jihadistes mais aussi indépendantistes dans la région du Nord) en faveur de l'Etat malien.
 
Elle a rompu la vieille alliance historique avec la France et les pays européens et s'est tournée politiquement et militairement vers la Russie, s'adjoignant les services de Wagner selon une multitude de sources. Elle s'est alliée avec les régimes militaires qui, suivant l'exemple, se sont portés à la tête du Burkina Faso et du Niger.
 
L'attaque de mardi a lieu le lendemain du premier anniversaire de cette Alliance des Etats du Sahel.
 
"Grâce à cette alliance stratégique, nos forces de défense et de sécurité ont enregistré d’importantes victoires sur le terrain, affaiblissant considérablement les groupes armés terroristes", avait déclaré dimanche le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.
 
Par ailleurs, l'aéroport militaire attaqué mardi passe pour être tout proche du camp de transit de Wagner.
 
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18/09/2024