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Risques de suspension de l’assistance du PAM aux réfugiés maliens

Vendredi 22 Décembre 2023

Grosse menace contre l’équilibre alimentaire des dizaines de milliers de
réfugiés maliens du camp de MBera, situé dans l’extrême Sud/Est de la
Mauritanie en cette fin d’année, selon une alerte du Programme Alimentaire
(PAM) contenu dans un document publié jeudi soir.


En effet «un déficit de financement est attendu à fin du mois de janvier 2024 et
entraînera une suspension de l’assistance aux réfugiés maliens du camp de
MBera, jusqu’à ce que des ressources supplémentaires soient reçues ».
Une menace de suspension de l’assistance dans un contexte de hausse« du
nombre de nouveaux arrivants, soit 12.808 en 2023. On estime que 100.000
réfugiés supplémentaires arriveront en Mauritanie et résideront dans la région
du Hodh Oriental au cours des 6 prochains mois.
Cet afflux accentue la pression sur des ressources déjà limitées et fait craindre
des tensions avec les populations d’accueil » explique le document de l’agence
onusienne.
Face à cette situation « le PAM demande des ressources urgentes pour aider les
réfugiés maliens.
Les opérations de L’UNHAS s’arrêtent en janvier 2024 si des ressources
supplémentaires ne sont pas obtenues d’ici là. Le déficit de financement actuel
pour 2024 est de 3,5 millions de dollars ».

Amadou Seck Seck






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Modification de la loi régissant les partis politiques

Le gouvernement a examiné et adopté, un projet de loi modifiant l’ordonnance de juillet 1991, régissant le cadre juridique des partis politiques, au cours de sa réunion hebdomadaire du mercredi 25 décembre 2024, selon le communiqué publié à l’issue de celle-ci.

La nouvelle loi « va introduire plusieurs changements, visant à améliorer le paysage  politique et lui donner plus de vitalité ».tout en  répondant « à une revendication formulée  par  plusieurs partis » selon le ministre de l’intérieur, Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine.
La  loi modificative, qui sera prochainement  soumise au vote des députés « définit les modalités de constitution d’un parti politique. Le nombre de membres, dont la présence est exigée à l’Assemblée Générale constitutive, passe de 20 à 150 personnes, qui doivent être issues de toutes les wilayas du pays, dont une  moitié de  diplômées, avec 20% de femmes, et un chiffre initial de 5000 adhérents (des parrainages) pour compléter le dossier de demande de reconnaissance.
Chaque parti politique choisit librement l’agenda de tenue de ses congrès. Toutefois, la loi l’oblige désormais à procéder au renouvellement de ses instances d’au moins un tiers, à chaque congrès, dans un souci d’instauration d’une certaine démocratie interne ».
Par ailleurs, les nouvelles dispositions prévoient « la dissolution des partis, en cas de violation des principes fondamentaux de la constitution et  révisent à la hausse, le score électoral nécessaire à la conservation du récépissé de reconnaissance légale, qui passe désormais  de 1%  à 2%.
Le Ministère de l’intérieur dispose du pouvoir de suspension  d’un parti politique, pendant une période de 90 jours, pour des motifs liés à la sécurité nationale.
Un avertissement peut être adressé à la formation incriminée, pour lui sommer de modifier la situation à l’origine de la faute imputée dans un délai de 72 heures. En cas de refus, une nouvelle suspension de 6 mois est prononcée, suivie d’un rapport présenté par le ministre de l’intérieur, en conseil des ministres, pour la dissolution ».
              Vive controverse
Régissant à la perspective d’adoption de ce nouveau texte, en janvier 2025, les Forces Progressistes pour le Changement (FPC), dénonce « une loi scélérate, à la place de l’ordonnance 91.024 du 25 juillet 1991, que les pouvoirs publics  refusent obstinément d’appliquer.
Pour mener à bien sa manœuvre, le gouvernement, par le ministre de l’intérieur, cherche à se fabriquer un alibi, en tentant d’associer les partis demandeurs de reconnaissance et les partis légaux, pour ainsi les embarquer, afin de donner un semblant de consensus à un projet, qui constitue en réalité, un net recul démocratique comparé à l’ordonnance précitée ».
Les FPC  rejettent « une manœuvre visant à faire barrage aux partis suffisamment représentatifs et ancrés dans l’opposition, exige l’application de l’ordonnance de juillet 1991, nettement plus progressiste et appellent à la solidarité de toutes les formations politiques,  Organisations de la Société Civile,  personnalités indépendantes et progressistes, pour se démarquer et  dénoncer un projet de loi liberticide ».
             
 

Amadou Seck Seck
27/12/2024