Vive tension à Bababé
La ville de Bababé est le théâtre d’une vive tension, ce lundi 27 novembre.
A l’origine de celle-ci, la détermination des populations à organiser une manifestation, pour réclamer « lumière et justice »
au sujet de l’exécution extra judiciaire, par pendaison, de 28 militaires issus de la communauté négro africaine, par des
frères d’armes, au sein de la base d’Inal (région de Nouadhibou), au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990, pour
« célébrer » le 30é anniversaire de l’indépendance nationale.
Les forces de l’ordre ont été massivement dans la localité pour prévenir les risques de troubles à l’ordre public.
La thèse d’une intention d’organisation d’une manifestation à l’occasion de la célébration du troisième anniversaire de
l’indépendance est contestée par une source sur place. A l’appui de sa dénégation, celle-ci convoque un contexte marqué
« par le départ de plusieurs jeunes vers les USA, en passant par le périlleux circuit du Nicaragua, qui a vidé la ville de la sa
jeunesse ».
Les faits dénoncés par les jeunes de Bababé ont été enregistrés sous le régime du colonel Maaouya ould Sid’Ahmed Taya.
Ils sont couverts par une loi d’amnistie, adoptée en mai 1993, dont l’abrogation est réclamée par les associations de
rescapés, le collectif des familles des victimes, les organisations de défense des droits humains et une partie de l’opposition,
Ces différents collectifs prônent l’application du principe » vérité et justice » pour une véritable réconciliation nationale
se matérialisant par le pardon.
Les manifestations contre les exécutions extra judiciaires de la nuit du 27 au 28 novembre 1990 sont récurrentes depuis
une trentaine d’années à chaque célébration de la fête nationale d’indépendance.
Auteur du coup d’état du 06 août 2008, Mohamed Abdel Aziz, alors chef d’un régime de transition, avait organisé une
première à la mémoire de ces victimes, dans la ville de Kaédi, le 27 mars 2009.
Les familles des militaires victimes d’exécutions extra judiciaires pendant les douloureux événements de 1990/1991, Au-
delà des pendus d’Inal, ont bénéficié d’une certaine forme d’indemnisation. Cependant, elles continuent à réclamer toute la
lumière sur ces exactions.
Le régime de Mohamed Cheikh El Ghazouani est prêt à rouvrir le dossier des indemnisations, mais reste ferme par rapport
à la revendication de l’abrogation de la loi d’amnistie de mai 1993.
La position des associations de rescapés, des familles des victimes, des associations de défense des droits humains et de la
classe politique au sujet de ces événements, renvoie à l’expression d’un profond malaise par rapport à ce passé
douloureux.
Mauritanie a besoin d’une concertation, sous la forme d’une véritable séance d’exorcisme, pour enterrer définitivement les
démons de ce pénible épisode.
La ville de Bababé est le théâtre d’une vive tension, ce lundi 27 novembre.
A l’origine de celle-ci, la détermination des populations à organiser une manifestation, pour réclamer « lumière et justice »
au sujet de l’exécution extra judiciaire, par pendaison, de 28 militaires issus de la communauté négro africaine, par des
frères d’armes, au sein de la base d’Inal (région de Nouadhibou), au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990, pour
« célébrer » le 30é anniversaire de l’indépendance nationale.
Les forces de l’ordre ont été massivement dans la localité pour prévenir les risques de troubles à l’ordre public.
La thèse d’une intention d’organisation d’une manifestation à l’occasion de la célébration du troisième anniversaire de
l’indépendance est contestée par une source sur place. A l’appui de sa dénégation, celle-ci convoque un contexte marqué
« par le départ de plusieurs jeunes vers les USA, en passant par le périlleux circuit du Nicaragua, qui a vidé la ville de la sa
jeunesse ».
Les faits dénoncés par les jeunes de Bababé ont été enregistrés sous le régime du colonel Maaouya ould Sid’Ahmed Taya.
Ils sont couverts par une loi d’amnistie, adoptée en mai 1993, dont l’abrogation est réclamée par les associations de
rescapés, le collectif des familles des victimes, les organisations de défense des droits humains et une partie de l’opposition,
Ces différents collectifs prônent l’application du principe » vérité et justice » pour une véritable réconciliation nationale
se matérialisant par le pardon.
Les manifestations contre les exécutions extra judiciaires de la nuit du 27 au 28 novembre 1990 sont récurrentes depuis
une trentaine d’années à chaque célébration de la fête nationale d’indépendance.
Auteur du coup d’état du 06 août 2008, Mohamed Abdel Aziz, alors chef d’un régime de transition, avait organisé une
première à la mémoire de ces victimes, dans la ville de Kaédi, le 27 mars 2009.
Les familles des militaires victimes d’exécutions extra judiciaires pendant les douloureux événements de 1990/1991, Au-
delà des pendus d’Inal, ont bénéficié d’une certaine forme d’indemnisation. Cependant, elles continuent à réclamer toute la
lumière sur ces exactions.
Le régime de Mohamed Cheikh El Ghazouani est prêt à rouvrir le dossier des indemnisations, mais reste ferme par rapport
à la revendication de l’abrogation de la loi d’amnistie de mai 1993.
La position des associations de rescapés, des familles des victimes, des associations de défense des droits humains et de la
classe politique au sujet de ces événements, renvoie à l’expression d’un profond malaise par rapport à ce passé
douloureux.
Mauritanie a besoin d’une concertation, sous la forme d’une véritable séance d’exorcisme, pour enterrer définitivement les
démons de ce pénible épisode.