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ELECTRIFICATION SUSPENDUE DE 1600 LOCALITES L'Arcop coupe le courant à l’Aser

Mercredi 9 Octobre 2024

Le tournant est majeur et le retournement de situation assez électrisant pour être signalé. Le dossier de l’électrification de 1600 localités sises dans les régions de Saint-Louis, Louga, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou est frappé de suspension. Et à effet immédiat ! Ainsi aura tranché l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Son ordre d’arrêt immédiat de l'exécution du marché attribué à la société AEE POWER EPC est consécutif à la jonction des recours introduits par la Banque Santander, principal bailleur du projet, et le cabinet Me Boubacar Koïta et Associés, représentant AEE POWER SENEGAL S.A


ELECTRIFICATION SUSPENDUE DE 1600 LOCALITES L'Arcop coupe le courant à l’Aser
A l’origine, plusieurs zones rurales devaient être électrifiées, si le projet n’avait pas été vicié par les controverses nées de la gestion de l'avance de démarrage de 36 733 592 000 (Trente-six milliards sept cent trente-trois millions cinq cent quatre-vingt-douze mille francs CFA) accordée à AEE POWER EPC. De sources fiables du dossier, cette suspension est la première étape de l’impératif de faire la lumière sur plusieurs irrégularités présumées.
Les billets de banque gérés en biais
Point nodal de l'affaire, l'usage de cette avance de démarrage, sans que les travaux n’aient toujours démarré. Objet de multiples interrogations, AEE POWER EPC, l’entreprise espagnole, déjà réceptrice d’une somme conséquente sans avoir entamé les premières étapes du projet, à une attitude assez louche.
En effet, il appert que l’Espagnole AEE POWER EPC en puisant sur l’avance de démarrage, 7.7 millions d’Euros, soit 5 081 042 922 (Cinq milliards quatre-vingt-un millions quarante-deux mille neuf cent vingt-deux) francs CFA, qu’elle a versés, en régularisation du paiement des primes et cautions dues lors de l’émission des garanties, le 18 mars 2024, à la Compagnie d’assurance Sonac, est coupable de détournement d’objectif par une violation des dispositions du contrat de marché. Preuve de ce détournement d’objectif, il faut comprendre que l’avance de démarrage lui étant versée dans le cadre de l’exécution du marché, l’entreprise espagnole ne devait nullement s’en servir pour s’acquitter de primes d’assurances.
Ainsi du point de la validité des garanties financières émises par la Sonac, AEE POWER EPC aurait enfreint les dispositions de l'article 13 du Code des assurances de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (Cima), soulevant des doutes sur la légitimité des assurances fournies pour ce marché.
En conséquence, la banque Santander a saisi l’Etat du Sénégal, l’informant, en collaboration avec l’Agence Espagnole de Crédit à l’Exportation, de sa décision de suspendre le financement du marché, en attendant la réponse aux questions qu’elles ont posées à l’Espagnole AEE POWER EPC.
Des procédures à légaliser
Outre les aspects financiers, l'éligibilité d’AEE POWER EPC à bénéficier de la garantie souveraine de l'État sénégalais fait également débat. L’entité espagnole est vivement critiquée, notamment concernant l'éviction de AEE POWER SENEGAL SA, qui a pourtant sacrifié à toutes les démarches ayant abouti à la signature du marché, le 23 février 2024. L’attestation délivrée par l’Agence sénégalaise d’électrification rurale certifie qu’AEE POWER SENEGAL SA est l’initiatrice et la promotrice du projet d’électrification des 1600 localités. Autre question soulevée, la régularité de la procédure de renégociation et de la signature du protocole d’accord entre l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et AEE POWER EPC, sans la participation de la société sénégalaise.
 
Suspension éclairante
Ordonnée par l’Arcop, cette suspension est à mettre à profit pour clarifier toutes ces zones d’ombre, d’autant que le principal enjeu est de garantir une transparente et légale utilisation des fonds publics. Par cette décision, l’Arcop envoie un signal fort quant à son engagement pour la régulation et la transparence dans l’attribution des marchés publics.
Des investigations fouillées sont attendues pour déterminer la légitimité des actions menées par AEE POWER EPC et la suite à donner à ce projet d’électrification vital pour des milliers de Sénégalais vivant en milieu rural.
Le futur du projet, qui devait être une pierre angulaire du développement des infrastructures électriques en milieu rural, reste désormais incertain. Du moins, en attendant les résultats des enquêtes et autres éventuelles mesures correctives.
 
Elimane LY, cellule communication Aee Power Sénégal
 







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Procès Aziz : les avocats de l’Etat déplorent l’absence de retenue de l’ex président

Le collectif des avocats de l’Etat de Mauritanie, constitué partie-civile dans l’affaire numéro 01/2021, portant sur des faits présumés de corruption, contre Mohamed ould Abdel Aziz, ex chef de l’état, dans le rôle du principal accusé et ses compagnons, déplore 0l’attitude de ce dernier, à l’occasion des débats devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Nouakchott, après4 jours de procès, dans une déclaration rendue publique vendredi.

La juridiction d’appel examine ce dossier depuis le lundi 16 décembre.
Maître Brahim Ebety et ses camarades, s’indignent de  l’attitude de l’accusé principal dans cette affaire, qui « au lieu de répondre avec sérénité, réfuter  les  faits répréhensibles qui lui sont reprochés, a préféré se livrer à un interminable monologue, pour transformer la salle d’audience en tribune politique, dans le but de vendre un récit idéalisé de ce qu’il considère comme étant les réalisations de sa décennie, c'est-à-dire de sa propre personne ».
Un exercice effréné  de narcissisme inédit, à travers lequel l’ex homme fort  de Nouakchott, se présente comme « le fondateur et le sauveur de la Mauritanie à chaque fois qu’elle fût menacée dans le passé, se glorifiant d’avoir réussi 2 coups d’état et annonçant à demi- mots, un troisième».
Un rouleau compresseur « de médisances et remarques désobligeantes,  aux quels  personne n’échappe : la classe politique, les hommes d’affaires, les fonctionnaires de l’Etat, l’un des plus illustres hommes de savoir et de religion de notre pays (et même du monde islamique), les médecins, les institutions privées et bien évidemment, tous ceux qui ont tenu à un moment ou un autre, les rênes du pouvoir de l’indépendance à nos jours ».
Décrivant la Mauritanie comme une immense poubelle, Mohamed Abdel Aziz a fait siffler les oreilles dans la salle d’audience, avec de larges échos distillés bien au-delà celle ci, en rappelant « son rôle » dans la résolution du problème de la dette dormante de la Mauritanie  vis-à-vis du Koweït,  événement pourtant  survenu  en 2021, donc après son départ de la présidence.
Les attaques de l’ancien président de la République, cognant sur tout ce bouge,  ont également égratigné certains pays frères, à l’image du Maroc et du Sénégal….
Au-delà de la polémique politique  et « de l’absence de retenu » de la part d’un ancien président de la République, déballant sur « des sujets  sensibles » le collectif des avocats de l’Etat de Mauritanie  relève que Mohamed Abdel Aziz « reconnait être détenteur d’une immense fortune, son rôle dans l’attribution des marchés publics, dans l’administration des entreprises ». Des éléments en conformité avec les aveux d’autres accusés « sur des faits précis, concrets et détaillés » aboutissant  « des présomptions concordantes et solides » qui donnent une idée du préjudice subi par la partie-civile, lequel  apparait en toile de fond depuis l’instruction, jusqu’à la juridiction d’appel, en passant par la  première instance.
Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la République (2009/2019), a été jugé et  condamné  à 5 ans de prison ferme, la confiscation des biens et la dégradation civique « pour corruption et blanchiment » en janvier 2023 par une cour criminelle dédiée à la lutte contre la corruption.
Ses avocats dénoncent une cabale politique, orchestrée en violation de l’article 93 de la constitution.
 

Amadou Seck Seck
20/12/2024