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[Présidentielle 2024] Favoris, outsider : Les forces en présence Par: Seneweb News

Dimanche 24 Mars 2024

Dix-huit hommes et une femme sont en lice dimanche pour devenir le cinquième président du Sénégal et succéder à Macky Sall, au pouvoir depuis 2012. C'est la première fois que le sortant ne se représente pas à l'élection. Voici les principaux prétendants.


Les favoris

Amadou Ba, dauphin de Macky Sall

Amadou Ba, adoubé par Macky Sall pour porter les couleurs de la coalition gouvernementale, se présente comme un "serviteur de l'Etat".

Âgé de 62 ans, cet ancien inspecteur des impôts met en avant son image d'homme pondéré qui maîtrise ses dossiers.

Ministre de l’Économie et des Finances de 2013 à 2019, il joue les premiers rôles dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, vaste programme pluriannuel de développement. Après un passage aux Affaires étrangères, il est nommé en 2022 au poste de Premier ministre où il reste jusqu'à début mars.

Son expérience et son langage policé passent pour inspirer la confiance des partenaires, y compris étrangers. M. Ba, qui revendique le bilan de Macky Sall, est aussi crédité d'un réseau très dense.

Prônant "l'unité", "la paix" et "l'espoir", il promet s'il est élu de "créer un million d'emplois sur cinq ans" en investissant dans l'agriculture, l'industrie, les infrastructures et les énergies renouvelables.

Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème

Tête d'affiche de l'opposition antisystème, Bassirou Diomaye Faye, 43 ans, peut prétendre à la victoire. Son camp prédit une victoire dès le premier tour si le scrutin se déroule sans fraude.

M. Faye a été désigné candidat pour remplacer son président Ousmane Sonko, dont il a fait la connaissance à l'administration des Impôts et des Domaines, dont il est le second à la tête du parti Pastef et qui a été disqualifié.

M. Faye était pourtant détenu lui aussi, depuis avril 2023, et brillait par son absence pendant une partie de la campagne jusqu'à sa libération la semaine passée en même temps que M. Sonko.

"Diomaye mooy Ousmane" ("Diomaye c'est Ousmane"), assurent le parti et ses supporters qui comptent sur "son charme et sa perspicacité" pour suppléer au charisme et à l'éloquence de Sonko.

Il se veut le "candidat du changement de système" et d'un "panafricanisme de gauche". Il promet une réappropriation de la souveraineté nationale.

"Diomaye a les épaules assez larges pour piloter le projet", assure El Malick Ndiaye, un porte-parole du candidat, en réponse aux critiques récurrentes sur son manque d'expérience. L'homme a durant la campagne recueilli des soutiens de poids, notamment du Parti Démocratique Sénégalais de Abdoulaye Wade.

Khalifa Sall, le troisième homme ?

A 68 ans, l'ancien maire de Dakar est l'un des doyens du scrutin et, fort de ses 40 années de vie politique, il espère jouer les trouble-fête.

Plusieurs fois ministre pendant la présidence du socialiste Abdou Diouf, il conquiert la capitale en 2009 et la dirige jusqu'en 2018. L'actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias, dont l'agglomération abrite 20% de la population du Sénégal, est son Directeur de campagne.

Privé de présidentielle en 2019 en raison d'une condamnation pour infractions dans la gestion des fonds de la mairie qu'il a toujours dénoncée comme un coup monté, il a été gracié par le président Macky Sall, après avoir passé près de deux ans derrière les barreaux.

Aux législatives de 2022, il allie ses forces à celles d'Ousmane Sonko mais le divorce est consommé lorsque Khalifa Sall recouvre son éligibilité en 2023 à la faveur d'un dialogue national initié par le pouvoir.

M. Sall propose de consacrer un vaste Plan Marshall pour l'agriculture, de renégocier les accords de pêche et d'instituer le référendum d'initiative citoyenne.

L'outsider

Idrissa Seck, quatrième tentative

Idrissa Seck, 64 ans, livre sa quatrième bataille pour la magistrature suprême. Il fut proche collaborateur puis Premier ministre de l'ancien président Abdoulaye Wade entre 2002 et 2004 avant que les relations se détériorent.

Il a été incarcéré plusieurs mois en 2005-2006 pour des irrégularités présumées dans la passation de marchés publics avant d'être exonéré.

Candidat contre M. Wade en 2007, il finit deuxième. En 2012, il s'oppose à un troisième mandat de M. Wade et soutient le futur vainqueur Macky Sall, fait brièvement partie de la majorité de celui-ci, puis la quitte.

En 2019, il se présente contre M. Sall. Il est à nouveau deuxième et réalise son meilleur score avec 20% des voix, devant M. Sonko. Il fait le plein des voix à Thiès, dont il a été maire pendant 12 ans.

En 2020, sa nomination à l'un des plus hauts postes de l'Etat, la présidence du Conseil économique, social et environnemental, consacre une relation conciliante avec le chef de l'Etat.

Il propose de rendre obligatoire le service militaire.

TAS, Anta Babacar Ngom, Aliou Mamadou Dia...pour créer la surprise

Si ces quatre personnages font office de ténor. D'autres pourraient tirer leur épingle du jeu et créer la surprise. À l'image de Déthié Fall (48 ans), l'un des leaders les plus en vue de la coalition Yewwi Askan Wi, et stratège des bons chiffres de l'opposition lors des dernières législatives. Il y a également Malick Gakou (62 ans), personnalité issue de la même coalition. Ou encore Thierno Alassane Sall (61 ans), qui a mené une campagne séduisante sur le thème de la lutte anti-corruption adossée à la restauration des valeurs républicaines.

Autre possible trouble-fête, Aliou Mamadou Dia (64 ans), expert en développement, ex haut-fonctionnaire des Nations Unies, qui pourra s'appuyer sur la machine électorale bien huilée du PUR. Anta Babacar Ngom (40 ans), capitaine d'industrie, qui a mené une campagne tabour battant espère écrire l'histoire et devenir la première femme Présidente de la République.

Les dissidents de la majorité présidentielle, Mahammed Dionne (65 ans), Aly Ngouille Ndiaye (60 ans), et El Hadj Mame Boye Diao (55 ans) pourraient jouer un rôle prépondérant dans leurs fiefs respectifs. 
 
À surveiller également les scores de Serigne Mboup (57 ans), figure du patronat,  Pape Djibril Fall (38 ans), journaliste et révélation des dernières élections législatives, et le Pr Daouda Ndiaye (50ans), médecin renommé et philanthrope engagé. 

SENEWEB







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Première Conférence de la Fédération des Associations des Sages d’Afrique Francophone (FASFAF)

Nouakchott est l’épicentre de la santé maternelle infantile d Afrique francophone du 17 au 20 septembre 2024.

Le premier Centre International des Conférences de la capitale mauritanienne abrite la première Conférence Scientifique des Associations des  Sages Femmes d’Afrique Francophone (FASFAF), placé sous le thème de l’intégration des services (PFPP+SMNIA NUT de qualité).
Cette manifestation regroupe plus de 1000 participants, venus de 18  pays d’Afrique Francophone.
Le lancement officiel de la rencontre s’est déroulé sous la présidence de la première dame de Mauritanie, Mme Mariam Mohamed Vadel Dah, en présence du ministre de la santé, Abdallah ould Wedih, du Directeur Régional Afrique de l’Ouest pour l’UNFPA, Sennen Hounton, de la présidente de la Fédération des Associations des Sages Femmes d’Afrique  Francophone (FASFAF), Mme  Anna Antunes et de la présidente de l’Association des Sages de Mauritanie (ASM), Mme  Fatimetou Moulaye, dans une salle qui a refusé du monde.
 


Cette rencontre va permettre un échange d’expertise et d’expériences  sur le rôle clé que jouent les sages femmes dans la réduction de la mortalité maternelle, néo natale  et infantile, dans l’espace de l’Afrique francophone et toutes les bonnes pratiques dans ce domaine.
Dans son allocution, le ministre de la santé, Abdallah ould Wedih, a mis l’accent sur « les efforts du gouvernement visant à réduire la mortalité maternelle, infantile et néo natale « par la couverture universelle au profit des femmes enceintes, la réduction des coûts et  la gratuité des services de réanimation ».
La présidente de l’Association des Sages Femmes de Mauritanie (ASM), Fatimetou  Moulaye, insisté sur l’importance de l’action des pouvoirs publics pour une amélioration de la santé reproductive.
Quant à la présidente de la Fédération des Sages Femmes d’Afrique Francophone (FASFAF), Anna Antunes, elle a exprimé la ferme conviction que face aux nombreux défis,  la conférence de Nouakchott permettra de dégager des solutions adaptées aux communautés africaines.
 


Pour sa part, le Directeur Régional UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest, Sennen Hounton, il a réitéré l’engagement de l’agence onusienne en faveur des sages femmes « en développant des politiques et programmes, visant à renforcer les services de santé ».
Malgré une baisse du taux de la mortalité maternelle, passée de 582 décès pour 100.000 naissances vivantes  en 2013, à 424 décès en 2020, les défis demeurent pour la Mauritanie, encore loin de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), pour lesquels le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), vise un taux de 140 décès pour 100.000 naissances vivantes.
 

Amadou Seck Seck
20/09/2024